Julio Cortazar et Alberto Cedron
CMDE, 2013, 20 euros
Un étranger perdu dans la nuit trouve refuge chez Alberto qui, à travers l’histoire à moitié fantasmée de sa famille, de son grand-père, naufragé italien, de son enfance dans les faubourgs de Buenos Aires, entreprend de lui raconter l’histoire de son pays et de ces « hommes-larves » que la dictature emploie pour traquer les résistants... et dont son confident s’avérera au petit matin faire partie.
En 1977, le peintre et sculpteur Alberto Cedron vient trouver à Paris son compatriote écrivain Julio Cortazar, fuyant lui aussi la dictature de Videla, pour lui demander de mettre en mots ses dessins et ses cauchemars. De cette rencontre résulte cette allégorie de l’Argentine des années 30 à 80, cette « chronique d’une vision actuelle de l’enfer », ce roman graphique mêlant souvenirs et hallucinations, « un petit bout de l’histoire argentine. Le reste est entre les mains du peuple. »
Étrange destin que cette œuvre, bien sûr interdite en Argentine au moment de sa publication, oubliée là-bas jusqu’en 2004, et totalement inédite en France...
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