Début des années 2000. Divers groupes armés islamistes, pratiquant différents trafics dont les prises d'otages, s'installent au nord du Mali : parmi eux, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC algérien), devenu AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) en 2007.
Mars 2011. L’intervention militaire française en Libye sous les couleurs de l'OTAN entraîne la chute de Kadhafi, mais aussi le retour au Mali, avec leurs véhicules et leurs armes, de milliers de mercenaires et de militaires touaregs maliens qui étaient intégrés dans l'armée libyenne (ils passent sans encombre par l'Algérie ou le Niger).
Fin 2011. Création du MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad), indépendantiste touareg, qui réclame l'indépendance de tout le territoire peuplé par les Touarègues (s'étendant sur cinq pays : Mali, Algérie, Libye, Niger et Burkina Faso).
17 Janvier 2012. Première attaque par le MNLA du camp militaire de Menaka au nord du pays. Très rapidement, les attaques du MNLA se font conjointement avec Ansar Dine, un groupe salafiste armé créé en décembre 2011 et dirigé par un ancien leader de la révolte touarègue de 1990.
26 janvier 2012. Visite d'Alain Juppé, ministre des affaires étrangères de l'époque à Bamako, durant laquelle il appelle au dialogue avec le MNLA. Les diplomates du Quai d'Orsay jouent l'option MNLA pour tenter de contrecarrer l'influence islamiste.
22 Mars 2012. Coup d'Etat militaire à Bamako, mené par le capitaine Sanogo à la tête de bataillons de bérets verts et renversement du président malien Amadou Toumani Touré dit « ATT ». Les putschistes reprochent à ATT son incapacité à mettre fin à la rébellion au nord.
30 mars 2012. Dans le nord, profitant de la crise à Bamako, le MNLA, désormais ouvertement allié aux groupes armés islamistes d’Ansar Dine et du Mujao, s’empare de la ville de Kidal.
Début avril 2012. Quelques jours après, ils contrôlent Tombouctou puis Gao. Mais le MNLA se fait vite doubler et quasiment évincer, au cours des mois de mai-juin, du contrôle des villes par les groupes armés islamistes.
12 avril 2012. Le gouvernement français, s’appuyant sur les gouvernements des pays africains voisins, fait pression sur le capitaine Sanogo pour qu’il accepte de se retirer et laisser la place à un gouvernement provisoire. Dioncounda Traoré, président de l'Assemblée nationale, devient président par intérim et doit en principe organiser des élections dans les 40 jours.
5 juillet 2012. Première résolution de l'ONU sur le Mali, réaffirmant notamment « l'intégrité territoriale du pays ».
12 octobre 2012. Deuxième résolution de l'ONU sur le Mali, appelant les groupes armés au Nord-Mali « à se dissocier des mouvements terroristes ».
20 décembre 2012. Troisième résolution de l'ONU « autorisant le déploiement d’une force internationale sous conduite africaine (MISMA) pour assister les forces maliennes dans la restauration de la sécurité de leur État ». La force africaine doit être formée, ce qui programme l’intervention à septembre 2013.
10 janvier 2013. Environ 1 200 combattants islamistes s’emparent de Konna (à 640 km de Bamako), menaçant de continuer leur offensive vers le sud. Le président Traoré sollicite l’aide militaire de la France. L’ONU demande un « déploiement rapide » de la force internationale devant la « grave détérioration de la situation ».
11 janvier 2013. Début de l'opération « Serval » (intervention de l'armée française au Mali). 4 000 soldats français seront déployés dans les semaines suivantes. Arrivée quelques jours plus tard des détachements tchadiens dans les zones de combat.
20 janvier 2013. Le MNLA offre ses services à la France et à la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) pour aider à la reconquête du Nord Mali... Offre acceptée !
Fin janvier 2013. Les grandes villes du nord, Gao, Tombouctou, Kidal sont reprises par l'armée française. A Kidal, l'armée malienne est déclarée « persona non grata » par le MNLA.
2 février 2013. Voyage de Hollande à Bamako. Il déclare, entre autres : « Je viens de vivre la journée la plus importante de ma vie politique » et « Il n'y aucun risque d'enlisement au Mali ».
Fin février-début mars 2013. Début des combats dans le massif des Ifhogas où sont réfugiés les combattants djihadistes.