Le 13 janvier, la CGT Archives a organisé un pot de début d’année aux Archives nationales de Paris, que les agents occupent depuis quatre mois pour s’opposer au projet gouvernemental d’y implanter une maison de l’histoire de France (lire Tout est à nous ! n° 83). Alors que les Archives sont déjà saturées, le rez-de-chaussée serait remplacé par une frise retraçant l’histoire de France. À terme, l’objectif du gouvernement, outre de réécrire l’histoire à sa sauce, est de supprimer les moyens (postes, budget, locaux) de conservation et de consultation des archives nationales. En Île-de-France, sur les trois sites de stockage (Paris, Fontainebleau, Pierrefitte), seul Pierrefitte, en construction, serait sauvé et transformé en établissement public, avec ce que cela implique en termes de privatisation et de précarisation.Malgré les menaces d’expulsion et d’annulation d’exposition de la part du ministère de la Culture, les salariés tiennent bon. Leur pétition a déjà recueilli 7 000 signatures (dont de nombreux historiens et universitaires) et ils poursuivent l’occupation, se relayant de jour comme de nuit, jusqu’à la victoire.