Lors de sa dernière réunion de direction nationale les 20 et 21 octobre, le NPA a ouvert les discussions en vuede la préparation du prochain congrès. Différents canevas de textes issus d’un travail collectif ont été validésafin de servir de base au débat dans les comités.
Le samedi a été consacré au travail en commun de la commission d’écriture des textes pour le congrès et du Conseil politique national. Le lendemain a permis un échange sur l’actualité et en particulier les mobilisations contre les licenciements et contre l’austérité et l’adoption des modalités d’organisation et des différentes étapes qui conduiront à notre congrès les 1er, 2 et 3 février 2013.
Le samedi, le travail, en plénier puis en groupes, s’est organisé à partir de contributions proposées en amont par la commission mise en place depuis fin septembre et ouverte aux comités et commissions du NPA, une ouverture pas pleinement satisfaisante car elle est moins effective par exemple pour les camarades qui ne sont pas en région parisienne. La réflexion a porté sur quatre grandes rubriques.
1. Sur la crise – ses différentes dimensions et ses effets – et sur l’Europe le texte est en réalité plus un rapport, une base de discussion issue d’un travail d’écriture à plusieurs mains et donc forcément trop long et trop touffu. Il fournit cependant les éléments essentiels pour forger une compréhension commune d’une situation complexe et mouvante, et ouvre le débat sur des appréciations différentes, en particulier sur le rapport de forces, sur ce que le NPA doit proposer à l’échelle européenne.
2. Sur la situation politique et sociale en France et notre intervention, les nuances ou désaccords sont plus habituels, ils se retrouvent dans un texte commun et des rédactions alternatives, en particulier sur l’opposition de gauche au gouvernement, mais reste aussi ouvert sur l’intervention, la question de l’antifascisme, celle du gouvernement…
3. Sur l’identité et le projet du NPA c’est plutôt l’ouverture du chantier, ou des chantiers qui ne seront pas nécessairement tous achevés à ce congrès, avec des contributions qui ne sont pas toutes contradictoires. La commission a permis de constater quelques points d’accord limités, et de sérier quelque enjeux de la discussion qui doit avoir lieu dans le parti pour le congrès, dont les comités doivent s’emparer.
4. Sur le fonctionnement et la démocratie dans le NPA, un processus de discussion est entamé depuis plusieurs mois, en particulier grâce au travail de la commission fonctionnement, lors de la dernière conférence nationale en juillet dernier et de l’université d’été. Cette discussion doit maintenant traverser l’ensemble de notre parti et déboucher sur une série de décisions concrètes.
Une élaboration collective
Les textes et contributions sont désormais et jusqu’au 23 novembre soumis au débat, à la critique, l’enrichissement, l’écriture ou la réécriture par les comités. En toute transparence, l’ensemble de ces contributions sera publié.
La forme de l’étape suivante a fait débat, réunion nationale de travail de la commission ou réunion nationale des comités. C’est la première proposition qui a été majoritaire et la commission d’écriture devra retravailler sur la base des contributions des comités pour proposer une nouvelle version, intégrant ce qui fait accord et cherchant à expliciter, sous forme de formulations différentes les points qui ne font pas accord afin de permettre à chacunE de se prononcer.
Un véritable défi dont il faut se saisir
Enfin, le week-end des 8 et 9 décembre permettra de finaliser cette deuxième étape. À son issue le CPN validera les textes soumis au vote et les plates formes sur lesquelles seront éluEs à la proportionnelle les déléguéEs pour le congrès national. S’ouvrira alors la dernière phase de la discussion.
C’est un véritable défi de s’emparer pleinement de la préparation du congrès tout en maintenant notre implication sur tous les terrains de résistance qui ne manquent pas. La démocratie demande du temps, de la disponibilité. Ce d’autant que le congrès doit non seulement nous permettre de définir ensemble notre orientation mais aussi de poursuivre le chantier de fondation de notre parti mis en péril par sa crise. Nous faisons le choix d’un congrès dont les débats, divergences et plate formes ne soient pas prédéfinis à l’avance, mais le fruit d’un débat ouvert, visant à dire ensemble tout ce qui nous rassemble, à trancher dans la clarté et la transparence certains points de débats, mais aussi ouvrir la discussion sur des questions qui ne seront pas tranchées à ce stade.
Christine Poupin