Publié le Samedi 17 mai 2014 à 14h36.

Le NPA à l’assaut du grand capital

Soumis par tonio le sam 17/05/2014 - 14:36

Républicain Lorrain - le 13/05/2014 à 05:00 par X. B. 

Employé administratif à Metz, Gaël Diaferia porte les couleurs de la formation d’extrême gauche. Plus internationaliste que jamais face à la crise.

À l’image du mégaphone tenant lieu de logo au NPA, Gaël Diaferia compte utiliser la campagne des européennes comme un porte-voix. Celui qui se présente comme « l’un des 5 millions de travailleurs auxquels le gouvernement Valls a décidé d’imposer un gel des salaires jusqu’en 2017 » la joue modeste, conscient de ses faibles chances de décrocher le 25 mai un siège au Parlement européen. « Mais contrairement à la liste PS-Medef d’Édouard Martin nous ne jouerons pas contre notre camp » griffe le Mosellan fidèle à la ligne du parti. Accompagné de Cédric Auveiler, 30 ans, sidérurgiste au Luxembourg, il présentait hier, au club de la presse à Metz, la liste NPA pour l’eurocirconscription Est. « Pas de politiciens professionnels chez nous » prévient l’intéressé. Rien que des militants « anticapitalistes », « internationalistes », « révolutionnaires », « syndicalistes » et « écologistes ». Le rouge est mis.Les orientations programmatiques ne sont pas, non plus, une surprise. « Si nous sommes élus, nous serons au Parlement européen les yeux, les oreilles et la voix des travailleurs pour pouvoir rendre compte de ce qui se prépare dans notre dos et pour porter les revendications du monde du travail » claironne Diaferia. À défaut de commenter l’émiettement des formations d’extrême gauche, plus nombreuses que jamais pour ce rendez-vous des urnes, le candidat justifie la présence de son parti par sa volonté de défendre sa singularité. Renvoyant à d’autres la responsabilité des divisions. Après tout, Lutte Ouvrière a préféré partir sous sa propre bannière. Pas question d’assumer en lieu et place de l’autre formation trotskiste, explique en substance Diaferia.D’un militantisme l’autre, l’homme se présente comme « actif dans les combats contre l’homophobie ». Mais son autre priorité du moment tient dans la mobilisation intersyndicale prévue jeudi pour la défense de la fonction publique. « Et pourquoi pas un tous ensemble, public-privé avec les chômeurs et les jeunes et cette fois-ci jusqu’à ce que le gouvernement remballe ces projets ? C’est cette idée que défendra notre liste ». Laquelle oppose « l’internationalisme » au « repli national » du parti lepéniste. « Le Front national dénonce la tyrannie de Bruxelles pour mieux défendre une politique nationaliste et chauvine qui prône le retour au Franc. » Un tel retour en arrière ne ferait qu’aggraver encore le sort des populations » tranche l’orateur. L’Euro en appui du grand soir.