« Anticapitaliste, radical, internationaliste, féministe, écologiste. En un mot : solidaire des nombreux combats qui se mènent contre les discriminations et les oppressions. Son objectif ? Être utile à toutes celles et à tous ceux qui veulent se battre contre le mépris et l’arrogance des riches et des puissants, leur fournir des arguments, rendre compte de leurs luttes. Son ambition ? Susciter mobilisations contre la dictature du profit et débats pour une autre société […]. Journal engagé dans toutes les résistances, journal militant, Tout est à nous1 ! ne pourra compter sur aucune subvention de la part des grands groupes industriels et financiers, ni sur aucune recette publicitaire. Il ne pourra compter que sur votre soutien. Un soutien qu’il est facile de manifester en l’achetant régulièrement auprès des militants du NPA […]. Mais, bien sûr, le mieux est encore de s’abonner » écrivions-nous dans l’édito du nouvel hebdo du NPA le 26 mars 2009. Nous pourrions reprendre les mêmes termes 10 ans plus tard. Et ce qui n’a pas changé non plus, c’est le prix de vente de notre mensuel – 4 euros – et de notre hebdomadaire – 1,20 euros.
Résistance anticapitaliste
Anticapitalistes conséquents, nous avons refusé d’augmenter le prix de vente de notre hebdo comme de notre revue alors que l’ensemble des salaires décrochaient de l’augmentation des prix (des produits consommés par la majorité de la population et non des indices officiels). Nous pensons en effet, que la presse révolutionnaire, militante, devrait être un « service public » et, comme tous les services publics n’a pas comme objectif d’être rentable. Mais ce n’est évidemment pas l’évolution générale depuis 10 ans, et nous ne vivons pas dans une bulle immunisée. Les coûts de papier, et surtout les envois postaux ont largement augmenté. Cela a pu échapper à beaucoup d’entre nous qui envoyons de moins en moins de courriers, mais le prix des timbres a plus que doublé en 10 ans. Nous atteignons aujourd’hui un déficit qui met en péril la poursuite de notre presse écrite. Ainsi, si notre objectif n’a, évidemment, jamais été de dégager du profit au moyen de nos publications papier, nous sommes contraints de nous adapter aux évolutions des coûts, avec pour objectif de continuer à pouvoir sortir un journal, comme nous le faisons depuis près de 10 ans, avec plus de 500 numéros pour notre hebdomadaire et plus de 100 numéros pour notre mensuel.
Sauver un outil militant d’information et de formation
L’utilité d’outils militants comme nos publications n’est plus que, marginalement, de diffuser des informations qui à l’heure des réseaux sociaux arrivent en temps réel à celles et ceux qui s’y intéressent. Même si nous sommes convaincuEs que notre presse papier permet de faire connaître à l’échelle nationale des luttes locales mais aussi internationales par la voix de celles et ceux qui les construisent. Et cela est assez rare pour être préservé.
Mais ce sont aussi un outil de réflexion politique collectif : quels sont les faits politiques, les luttes, les actualités culturelles, les prises de positions intellectuelles, qui sont utiles aux anticapitalistes révolutionnaires pour préciser leurs analyses et étoffer leurs argumentations. Le mensuel et l’hebdo, ce sont des outils de discussion avec nos collègues, nos amiEs, nos proches, les camarades d’autres organisations qui permettent à la fois de réfléchir ponctuellement et de construire un raisonnement plus global. Enfin, ce sont des cartes de visite pour présenter le NPA et ses positions dans nos activités militantes, dans nos réunions publiques, ou dans nos ventes de rue. À l’heure de la dématérialisation généralisée, nous revendiquons la continuité de la présence militante, du rendez-vous hebdomadaire sur les marchés ou dans les lieux de grande affluence, qui permet à tous les curieux et toutes les curieuses de passer discuter le coup, voire d’acheter L’Anticapitaliste.
Parce que nous voulons poursuivre ces relations militantes, nous avons décidé d’augmenter le prix de vente de l’Anticapitaliste et d’engager une campagne d’abonnement à notre presse papier. À compter du 5 mars, le prix de l’hebdomadaire passera donc d’1,20 euro à 1,50 euro et celui du mensuel de 4 euros à 4,5 euros. Et nous poursuivrons dans ces colonnes et sur tous les réseaux, la discussion sur l’actualité de la presse militante.
- 1. Le nom initial de l’hebdomadaire et de la revue du NPA, depuis remplacé par L’Anticapitaliste.