En refusant d'assumer la responsabilité historique et actuelle qui est la sienne dans le dérèglement climatique, l'Union Européenne porte une lourde responsabilité dans l'échec du sommet de Copenhague. Mais la vague déclaration d'intention, actée par une trentaine de gouvernements à cette occasion, n'efface pas l'urgence climatique et ne libère pas l'Union Européenne des engagements qu'elle a prise en signant le traité de Kyoto.
En effet, les gouvernements signataires doivent annoncer avant le 31 janvier de cette année, leurs engagements en terme de réduction des rejets de gaz à effet de serre pour les années à venir. Le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Inde et la Chine ont fait savoir qu'ils respecteraient cette date et annonceraient unilatéralement leurs engagements.
On attend maintenant que l'Union Européenne, la première parmi les pays développés, fasse connaître sa décision.
Il n'est plus possible de tergiverser ou de se décharger de ses responsabilités sur le dos des autres.
40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, voilà l'objectif que doivent se fixer les pays de l'Union Européenne pour contribuer efficacement à la lutte contre le réchauffement. Après des mois de poudre aux yeux, nous saurons dans quelques jours quelle est la volonté politique réelle les dirigeants européens sur ce dossier.
Le 29 janvier 2010.