Publié le Jeudi 12 janvier 2012 à 21h49.

Gaz de schiste

Depuis le début de l’année 2011, paysans, écologistes et citoyens se mobilisent contre l’exploration des sols et l’extraction de gaz et d’huile de schiste un peu partout en France. Borloo pensait faire passer l’accord de permis aux entreprises pétrolières dans le plus grand silence, mais la vigilance citoyenne a au contraire provoqué une réelle colère d’une grande partie de la population. Que ce soit sur les 10 000 km2 entre Montélimar et Montpellier, dans le Larzac ou dans les villages de Seine-et-Marne, lieux prévus pour les futures fracturations hydrauliques, les pétitions se sont multipliées, des réunions publiques se sont montées (avec souvent la diffusion de l’excellent documentaire Gasland) et la colère et l’inquiétude ont secoué une grande majorité de la population locale, des simples citoyens aux élus. Face aux risques majeurs pour l’environnement avec la pollution des nappes phréatiques, la population s’est fortement mobilisée, et le gouvernement a dû faire un pas en arrière en interdisant par une loi la technique de la fracturation hydraulique. Quelques permis ont été abrogés, la vigilance reste essentielle. Les 211 collectifs organisés en réseau savent bien que cette loi n’est qu’un écran de fumée qui ne protège absolument pas les sols français qui peuvent être encore « testés » et « prospectés » pour d’éventuelles futures extractions. Il reste encore 61 permis en France et 84 demandes sont toujours en cours. Des mobilisations sont donc encore à organiser et à prévoir en 2012...

Coralie Wawrzyniak