Publié le Dimanche 13 janvier 2013 à 23h24.

Malbouffe : Des pesticides dans nos assiettes

En 2008, l'association Générations Futures1 avait déjà dénoncé le choix de la Commission européenne d’harmoniser par le bas les LMR (limites maximales de résidus de pesticides) sur celles du pays ayant la limite la moins protectrice. Aujourd'hui, nouveau scandale des pesticides : la Direction générale santé-consommation européenne a décidé que, comme les laboratoires mesurent les quantités de pesticides avec une précision de + / - 50 %, la commission ne retiendra plus désormais que le bas de la fourchette, soit la moitié de ce qui est effectivement mesuré !Un exemple : le taux de fénoxycarbe (cancérigène, perturbateur endocrinien…) autorisé en France dans les agrumes était 0,05 mg / kg. Après 2008, on est passé à 2 mg. Maintenant si on en trouve 4 mg, soit 80 fois plus, petit tour de passe-passe : on divise par deux ! Le pourcentage de fruits et légumes désignés comme contenant des pesticides a ainsi baissé de moitié entre 2009 et 2010, alors que les cancers les plus fréquents sont maintenant ceux des voies digestives !Pour le ministre de l'Agriculture, « la France est dans l'incapacité d'atteindre l'objectif de réduire de 50 % l'usage de pesticides en 2018 ». En 2011, le marché des pesticides a progressé de 1,3 % en volume. Ce gouvernement renonce donc à s’attaquer au puissant lobby agrochimique.Le NPA propose la sortie de l’agriculture chimique en dix ans, une réforme de la PAC pour une agriculture locale qui préserve notre environnement et l'expropriation des grands groupes semenciers et agro-alimentaires. L’agriculture bio pour tous, c’est possible, maintenant !CorrespondantEs commission nationale écologie1. http://www.generations-futures.fr/pesticides/residus-de-pesticides-dans-les-aliments/