Sous le titre « Gaz de schiste : comment sortir de l'interdiction française ? », le Club « Énergie et développement durable » a choisi d'organiser une table ronde sur la fracturation hydraulique à Paris le 17 janvier avec l'appui du Premier ministre, du ministère de l'Industrie et en présence de l'industrie pétrolière. Il n'en fallait pas plus pour que les associations opposées à l'exploitation du gaz de schiste organisent en réponse un contre-colloque d'information et des débats. Les pro gaz de schiste ont donc lancé l'offensive en martelant que l'on ne pouvait se passer des hydrocarbures de schiste, conscients d'avoir entre les mains un trésor économique potentiel. De quoi attiser la colère des collectifs locaux qui savent que les pétroliers cherchent maintenant à contourner la loi. Loin d'avoir la bénédiction des citoyens dans ces affaires, les pétroliers aidés de notre gouvernement, tentent d'endormir la vigilance citoyenne par tous les moyens. En effet, l'association AEGE, résolument pro gaz de schiste, a rédigé un document visant à intensifier la contre-information à ce sujet pour inverser le discours majoritaire et diffuser une autre version des faits et un autre courant de pensée. Une véritable offensive en matière de communication pour faire admettre la nécessité de fracturer le sol. Pourtant, notre gouvernement n'ignore pas les dégâts liés à la fracturation. À l'heure où les mouvements de protestation s'amplifient, il faudra être de plus en plus vigilants pour déjouer les projets des industriels pétroliers.