Publié le Jeudi 6 septembre 2012 à 23h29.

La BCE au secours des banques et des spéculateurs

La Banque centrale européenne (BCE), sous couvert de sauver l'euro, a décidé de racheter, sans limite, de la dette publique par l'intermédiaire du Fond de solidarité européen (FESF) en réponse aux demandes des Etats les plus endettés. La BCE prétend ainsi leur permettre d'échapper aux taux usuraires, insoutenables, que leur imposent les banques. En fait, la BCE intervient pour soulager les Etats en faisant payer la dette...aux contribuables tout en laissant les banques et spéculateurs continuer leur sale besogne. Elle sauve les Etats de la banqueroute pour permettre à la spéculation de se poursuivre.

Elle continue de prêter aux banques à un taux dérisoire, le plus bas de son histoire, et vient aussi de décider d'alléger ses exigences de garanties pour les prêts qu'elle leur octroie. Mario Draghi n'a pas encore annoncé les contreparties que la BCE exigerait des Etats. Ces dernières seront dans la logique des mesures imposées par le pacte budgétaire, le TSCG, que le gouvernement fera voter par le Parlement début octobre : des politiques d'austérité pour faire payer la dette aux travailleurs et aux peuples. Ces politiques ne servent que les financiers et plongent l'économie dans la récession, comme Mario Draghi le dit lui-même.

Il est indispensable de mettre un coup d'arrêt à cette folle fuite en avant en organisant la mobilisation unitaire la plus large possible contre l'austérité et le pacte budgétaire.

Montreuil, le 6 septembre 2012