Décidément, la question de l’école sera au cœur de la campagne présidentielle. L’UMP vient de sortir ses propositions dont l’ensemble constitue une véritable déclaration de guerre contre les acquis de l’école publique. La droite au pouvoir entend bien, si elle gagne en 2012, mener à terme des projets qu’elle porte depuis plusieurs années et dont la réalisation serait dramatique.
Il y a trois aspects essentiels dans ce programme : le choix des enseignants par les chefs d’établissement (déjà en vigueur dans les collèges « Éclair » qui l’expérimentent), la multiplication des évaluations et leur publication par école, collège, lycée afin de faciliter « le choix des parents » et la réduction des vacances scolaires d’été de deux semaines. Cette dernière proposition représente une réponse rétrograde à la question des rythmes scolaires et une attaque contre les conditions de travail des enseignantEs et des élèves. Les deux autres sont au cœur du projet libéral visant à mettre fin aux restes égalitaires de l’école publique et à casser un des secteurs les plus présents dans les luttes depuis 1995.
L’UMP espère gagner les parents contre les « privilèges » des enseignantEs. Aux militantEs de montrer que la réalisation des projets de la droite aboutirait à la liquidation de ce qui reste des principes égalitaires dans l’Éducation nationale et constituerait un mauvais coup de plus pour les milieux populaires.
La réponse réside dans la mobilisation unitaire des personnels, parents, élèves pour la défense du service public d’éducation, sans attendre 2012.