Depuis le 22 février, jour de la rentrée des vacances de février, un mouvement de protestation s’est développé au lycée technique Jules-Viette de Montbéliard (Doubs). Les mesures de suppression de neuf postes en physique, arts, construction mécanique et productique, accompagnées de la suppression de filières BTS en ingénierie et en audiovisuel, ont fait l’unanimité contre elles. 148 professeurs sur 150 se sont mis en grève, syndiqués ou non, avec le soutien actif des lycéens et des parents d’élèves. Madame le recteur, dont le seul souci est d’obéir aux mesures d’économies gouvernementales, désigne les enseignants comme responsables d’un prétendu « manque d’attractivité » du seul lycée technique de la ville. Les filières de Viette ouvrent principalement sur des carrières dans l’automobile, secteur qui licencie dans la région à tours de bras que ce soit à Peugeot ou chez les équipementiers. Au sortir du lycée, pour les jeunes, c’est souvent l’intérim ou la précarité alors que le gouvernement a offert 3 milliards d’euros à Peugeot pour faire face à la crise du système. Samedi matin, de nombreuses délégations d’écoles, collèges, lycées ont accompagné les élèves, parents, personnels de Viette pour exprimer leur colère contre cette politique qui s’attaque au service public d’éducation et prépare la suppression du lycée. 3 000 personnes ont manifesté dans Montbéliard. Contre les réformes et les suppressions de postes, il est temps, partout, de se mettre en action, de préparer les rendez-vous nationaux du 12 mars (grève unitaire second degré) et du 23 mars (journée d’action et de grève interprofessionnelle). En agissant sur la durée, pour ne pas renouveler les stratégies perdantes de l’an dernier des journées éparpillées sans lendemain.