Un décret, publié le 25 août et applicable le 1er septembre, était censé interdire aux patrons d’embaucher des jeunes diplômés comme stagiaires alors qu’ils ne sont plus en cours de cursus universitaire. Il maintient pourtant cette possibilité par trois exceptions qui vont permettre aux patrons de continuer à ne pas créer d’emplois et à faire travailler des jeunes diplômés pour 417 euros par mois. Il suffit d’ajouter, avec l’accord d’un établissement de formation, des périodes où le jeune diplômé sera dit en formation pour une réorientation ou une insertion professionnelle ou des périodes où il a suspendu temporairement sa présence dans l’établissement de formation. Au printemps 2006, une formidable mobilisation des jeunes a fait reculer le gouvernement Villepin qui voulait instaurer un contrat de premier embauche au rabais pour les jeunes. Le patronat n’a pourtant pas changé d’avis et continue de profiter de la situation dramatique des jeunes chômeurs dont le nombre a doublé depuis deux ans.