Publié le Dimanche 18 mars 2012 à 21h05.

Adecco : les intérimaires ne lâchent rien non plus

L’Internationale chantée, avenue Malesherbes, au cœur du 8e arrondissement de Paris, a un peu surpris Philippe Poutou ce matin du 13 mars. Nous étions aux côtés de la centaine de salariés du groupe d’intérim Adecco, venus crier leur colère après l’annonce de la suppression de 530 emplois, la fermeture de 165 agences et de 19 centres administratifs. Baptisé « plan de départs volontaires », ces licenciements résultent de la volonté du groupe de restructurer trois de ses principales filiales : Adecco, Adia et AGF. Restructuration justifiée pour la direction par la recherche d’une plus grande compétitivité alors que le groupe annonçait le 1er mars, ses résultats pour 2011 : chiffre d’affaires en hausse par rapport à 2010 de 10 % à 20,5 milliards d’euros, un bénéfice net en hausse de 23 % et une augmentation de dividendes de 64 % ! Face à cette véritable provocation, les salariéeEs et l’intersyndicale (CFDT, FO, CGT, Unsa) ont décidé de se mobiliser. Après un premier rassemblement mardi dernier, ils manifestaient devant le siège parisien du groupe pour obtenir une entrevue avec la direction. Celle-ci s’obstine à ne parler que de départs volontaires tout en communiquant la liste des postes supprimés. De nouvelles initiatives avec appel à la grève sont d’ores et déjà en discussion pour la semaine prochaine. Plus que l’Internationale, c’est bien la mobilisation de ces travailleurEs placéEs, bien malgré eux, au cœur de l’organisation de la précarité, qui nous regonflait ce matin.