En conflit depuis le 30 mars, les salariés d’Arbel Fauvet Rail (AFR) ont encaissé la liquidation judiciaire de leur boîte prononcée par le tribunal de commerce de Paris, le 5 mai. Sur le front politique, Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, n’accorde aucun crédit au plan de reprise présenté par les salariés. C’est donc seuls qu’ils portent le projet d’une coopérative ouvrière et d’une organisation cohérente du fret ferroviaire du territoire. La bataille politique se joue désormais au plan local, face à la communauté d’agglomération du Douaisis et du conseil régional, dont le soutien n’est pas assuré. Même si les ouvriers d’AFR sont sûrs d’être suivis par leurs clients, il leur faut récupérer les brevets techniques de leur savoir-faire. C’est là que l’adversité se déchaîne : les vautours capitalistes du monde entier s’y intéressent et veulent accélérer la dilapidation de l’entreprise. Pour ces acheteurs potentiels, c’est juste un bon moyen d’exploiter une manne, loin des préoccupations des salariés d’AFR d’un développement tant social qu’écologique de la région, grâce au rail. Ici Douai... le combat continue !