Les ouvriers et ouvrières de l’usine Antolin de Jarny (Meurthe-et-Moselle) se sont mis en grève, jeudi 3 juin, pour une revalorisation de leur salaire de 200 euros et contre la modulation des horaires qui flexibilise le pouvoir d’achat. La boîte, en activité depuis quelques mois seulement, est spécialisée dans la fabrication de sièges automobile pour la Sovab à Batilly qui produit le nouveau Master Renault. Lors d’une négociation improvisée, le directeur a proposé diverses primes. « Nous, ce qui nous intéresse, c’est le brut » a répliqué la déléguée CGT, Jessica Capedevielle. Dépité, le directeur a essayé de convaincre le personnel : « Je tiens à ce que nous ayons des relations sociales normales. » « Commencez par payer un salaire normal ! » a répondu un militant de l’union locale CGT de Homécourt venu en soutien. La Directrice dite RH tente aussi la séduction avant de conclure par : « Vous n’obtiendrez rien de plus ! » En fin de journée, la direction laisse entendre qu’elle accepte une augmentation... le directeur demande un temps de réflexion... suspense... puis le chiffre est divulgué : 10 euros brut. La grève continue !