La part du fret ferroviaire dans le transport de marchandises ne cesse de baisser en France* depuis une quinzaine d'années. Et ce n'est pas l’arrivée de la concurrence qui a inversé cette tendance, contrairement aux discours convenus des libéraux de tout poil. Aujourd’hui Macron veut carrément liquider la SNCF en la dépouillant de ses matériels roulants, ses ateliers de maintenance et ses personnels.
Près de chez nous, de multiples réorganisations menées par la direction SNCF ont déjà considérablement affaibli l'activité ferroviaire fret de Sotteville. La dernière en date, dénommée "Ambition Norman- die" (comble du cynisme) est passée en force fin 2015 et a supprimé 50% des effectifs. Les combats lo- caux ont permis de maintenir une unité de Fret SNCF appelée Plateforme Fret Normandie. Mais la direc- tion continue son œuvre de destruction et a annoncé officiellement vouloir supprimer celle-ci. Ainsi Sot- teville, site historique du fret ferroviaire, deviendrait une petite annexe de l'Ile de France. Ce sont des di- zaines de postes qui seraient encore supprimés sur Sotteville. Et l’effet domino va prochainement encore s’abattre sur les Ateliers de Quatre-Mares puisque les choix de la SNCF vont entraîner la suppression d’une quarantaine d’emplois d’ici 2019 (alors que 150 ont déjà disparu depuis 2014).
Pour SER VAG, il faut stopper cette casse du fret ferroviaire source de pollution routière (camions
plus nombreux) et de pertes d’emplois !
*Le fret ferroviaire ne transportait plus en 2015 que 10% des marchandises circulant dans l'Hexagone, et la route plus de 87%.