Le plan social des 104 licenciements d'Aubade à Saint-Savin (Vienne) vient d'être retoqué par le tribunal de grande instance. C'est donc un maigre sursis en trompe-l'œil accordé aux salariés, puisque la délocalisation en Tunisie reste d'actualité.
Malgré les gesticulations pittoresques et pathétiques des personnalités locales et régionales, cette entreprise et ces emplois disparaîtront de Poitou-Charentes à brève échéance comme prévu d'ailleurs par la holding suisse (surnommée depuis Al-Calida dans cette région).
Il faut que les machines de production restent sur place. D'autres circuits commerciaux pourraient être créés, comme lors de l'expérience réussie des LIP dans les années 1970 : les salariés se sont appropriés l'outil de production pour vendre eux-mêmes le fruit de leur travail.
Organiser la pauvreté par la « concurrence libre et non faussée » devrait être puni, mais la prison n'existe pas pour les assassinats sociaux et les meurtres d'avenir.
N'en déplaisent à certains, l'espoir et la solidarité ne sont pas encore des valeurs subversives.