Publié le Vendredi 5 juillet 2013 à 11h26.

Call expert (30) : un PDG tout-puissant... et protégé

Le Lundi 24 Juin lors d’un comité d’entreprise extraordinaire organisé à Nîmes dans les bureaux du mandataire judiciaire de Call expert (entreprise située à Saint-Christol-lès-Alès), le PDG a annoncé la mise en liquidation judiciaire de la société pour cessation de paiement. Cette annonce est en complète contradiction avec ses déclarations faites lors de la table ronde organisée quelques jours auparavant par le sous-préfet d’Alès.Alors qu’il avait annoncé qu’il s’adresserait aux salariées venues en délégation accompagner leurs représentantes, le PDG a tenté de s’enfuir par une sortie dérobée accompagné de gardes du corps et de policiers. Les salariées se sont donc massées devant la grille d’entrée du site où se trouve de nombreuses sociétés et ont bloqué la voiture du PDG pendant trois heures, exigeant qu’il leur parle et qu’il lève l’accusation de dégradation des locaux de Call expert par les salariées. Il faut rappeler que les matériels informatiques avaient été mis hors circuit le 5 juin dernier par la direction elle-même lors du lock-out qu’elle a imposé à ses salariées…

Refuser la fatalité de la fermetureLes forces de l’ordre, appelées en renfort, ont dispersé sans ménagement ces femmes désespérées mais très déterminées ainsi que les représentants de l’UL CGT d’Alès, de Solidaires et du NPA venus les soutenir. C’est avec beaucoup d’amertume qu’elles ont constaté que la puissance publique n’est pas de leur côté, mais de celui des patrons qui ont toute latitude pour les exploiter sans merci. Et fort de son impunité le PDG de Call expert a porté plainte contre la déléguée CGT pour occupation des locaux et dégradation de matériels. Apparemment le fait qu’il dégrade 105 vies n’est pas un délit…Lors de l’AG qui s’est tenue le soir même sur le site de l’entreprise, 40 salariées ont décidé de continuer à l’occuper jusqu’au 24 juillet, date à laquelle le tribunal de commerce doit se prononcer sur sa mise en liquidation judiciaire. En attendant, elles ont lancé des groupes de travail pour essayer de reprendre l’entreprise : Scop, recherche de repreneur, etc. Espérons que les pouvoirs publics mettront autant de zèle à soutenir la reprise de l’activité de Call expert par ses salariées qu’ils en ont mis pour un patron aux méthodes pour le moins douteuses.

CorrespondantEs

Voir la vidéo : http://npasrvweb2.npa2009.org/npa-tv/all/all/37872