Publié le Mercredi 13 décembre 2017 à 18h12.

À Carrefour, contre le « plan Bompard » et les licenciements

À l’appel du collectif CGT regroupant toutes les enseignes du groupe Carrefour (hypermarchés, supermarchés, entrepôts, proximité, banque), 300 salariéEs se sont rassemblés devant le siège à Massy-Palaiseau le 7 décembre.

C'est une première riposte à la politique actuelle et aux projets du nouveau PDG Alexandre Bompard, contre des mesures pouvant entraîner la suppression de milliers d’emplois alors que le groupe a bénéficié de 1,19 milliard d’euros de -transferts d’argent public.

1200 emplois menacés

La CGT estime à 5 000 le nombre d’emplois qui pourraient être supprimés avec le plan « stratégique » annoncé pour le 23 janvier 2018. Les suppressions vont être importantes au siège Carrefour : sur 4 000 postes, 1 200 pourraient disparaître. 

Inquiétude également sur la location-gérance que le distributeur entend développer : « Avec ce système, les magasins concernés pourraient voir leur effectif diminuer de 20 à 30 %. Les avantages sociaux serait remis en question avec la location-gérance ». Les réductions de personnel et la robotisation entraîneront une dégradation des conditions de travail.

L’automatisation totale des stations--service pose la question de l’avenir des 200 personnes qui y travaillent. Plusieurs directeurs de magasin seraient aussi sur la sellette, pour ceux qui refuseraient la mobilité.

La CGT s’oppose à l’ouverture dominicale des hypers Carrefour, qui vient d’être signée par FO et CFE-CGC, qui constituent à eux deux plus de 50 % de représentativité syndicale. Pour mémoire, un accord national a été signé fin novembre, mais la décision de l’ouverture elle-même est renvoyée au niveau local, chaque magasin décidant d’ouvrir ses portes, ou non, le dimanche jusqu’à 13 heures. De nouvelles actions sont en préparation.

Correspondant