Vendredi 2 octobre, au 26ème jour de grève, à 14 h 30, des négociations se sont enfin ouvertes avec la direction. Environ 150 grévistes s’étaient rassemblés devant les portes de la salle de réunion.
Après avoir prétendu vouloir imposer un calendrier de réunions espacées de 10 jours et repousser les discussions sur les indemnités à plus tard, la direction a été contrainte d’aborder la question. Mais c’était pour pratiquement l’éluder puisqu’elle a proposé 60 000 € en cas de départ immédiat : ce qui représente moins que ce que toucheraient nombre de salariés au cas où ils attendraient la date prévue de fin 2011 et se contentaient alors des indemnités légales !
C’est-à-dire que la direction nous propose d’aller au Pôle Emploi tout de suite pour la somme à laquelle nous aurions de toute façon droit !
Les grévistes, régulièrement informés du déroulement de la réunion de négociation, ont refusé que la direction interrompe la réunion vers 19 heures en la reportant au mardi 6 octobre. Ils ont exigé que la réunion continue.
Mais la direction a fait appel à la police qui est intervenue violemment vers 21 heures pour permettre aux directeurs de quitter la salle : les grévistes, hommes et femmes, ont été bousculés puis matraqués alors même que les portes avaient été dégagées.
L’assemblée générale qui a suivi a décidé de venir en nombre samedi matin à l’entrée de l’équipe de week-end. Là encore, la police est intervenue pour dégager les accès et permettre à une minorité et à la direction de rentrer dans l’usine. Malgré l’intervention désormais quotidienne de la police qui vole au secours de la direction à chaque fois que celle-ci le demande, la lutte continue.
Plus que jamais les grévistes de Freescale ont besoin de la solidarité des autres travailleurs. Mais ils ont aussi besoin d’avancer vers la convergence des luttes qu’il faut construire avec tous les travailleurs en butte aux licenciements.
C’est pourquoi ils avaient proposé la tenue d’une prochaine réunion des délégations des entreprises en lutte ou menacées de licenciements qui devrait se tenir à Paris le 17 octobre.
C’est pourquoi ils proposent d’organiser une manifestation régionale à Toulouse à la fin de la semaine et se proposent de participer aussi à la manifestation nationale parisienne du 22 octobre.
Toulouse, samedi 3 octobre 2009, le Comité de grève soutenu par la CGT-CFDT-CFTC.