Cachés, retardés le temps de la campagne présidentielle par les amis de Sarkozy-Fillon-Besson, des dizaines de milliers de suppressions d’emplois sont aujourd’hui d’une sinistre actualité.
Tous se lâchent.
De grands groupes internationaux comme Unilever qui s’obstine à liquider Fralib ou Technicolor qui met Thomson-Angers en cessation de paiement.
Des groupes nationalisés comme la SNCF qui s’apprête à brader Novatrans ou Seafrance.
PSA décidé à fermer les sites d’Aulnay, de SevelNord et de Madrid.
Et puis encore SFR, Carrefour, Arcelor et des dizaines d’autres entreprises où l’emploi sert de variable d’ajustement pour nous faire payer leur crise.
Face à ce tsunami social, Montebourg, dans Le Monde du 31 mai, s’engage audacieusement : « Notre rôle est de tout faire pour sauver les emplois qui peuvent l'être ».
Sinistre plaisanterie ! Toutes ces entreprises, tous ces groupes ont, pendant des années, fait des profits juteux sur le dos des salariés et la plupart se portent bien.
Nous n’avons aucune raison de leur faire des cadeaux, d’accepter qu’ils liquident encore et encore des dizaines de milliers d’emplois.
L’interdiction des licenciements, l’expropriation, la mise sous contrôle par les salariés de ces entreprises sont plus que jamais à l’ordre du jour. La réduction du temps de travail, la réponse aux besoins sociaux notamment par l’emploi public c’est maintenant qu’il faut prendre ces mesures pour faire face aux plans patronaux.
Montreuil, le 5 juin 2012