Le 6 janvier, les salariés du groupe pharmaceutique Eurand France, ont appris la fermeture de leur usine de Nogent-sur-Oise. Bien que l’activité du groupe soit rentable, enregistrant même des bénéfices records en 2010, le groupe souhaite se débarrasser de sa filiale française, laissant ainsi 28 personnes sur le carreau. Pendant un an, celles-ci ont été baladées de promesses en menaces : baisse délibérée des commandes pour faire chuter le chiffre d’affaires, OPA d’un groupe canadien, promesses non tenues d’embaucher les intérimaires et de signer avec un repreneur, etc. Jusqu’à l’annonce fatale : la fermeture du site est prévue pour le 31 mars 2011. D’ici-là, les salariés qui se connaissent tous, continuent le combat qu’ils mènent depuis un an pour sauver leurs emplois ou, au pire, monnayer au plus cher leur départ, afin de faire comprendre aux licencieurs ce qu’il en coûte de traiter des travailleurs comme des variables d’ajustement.