Les salariés de Fralib présenteront le 26 janvier leur projet de maintien de la production de thé et d’infusion sur le site de Gémenos (Bouches-du-Rhône). Ils s’adresseront aux services de l’État concernés et aux collectivités territoriales parties prenantes de leur solution alternative à la fermeture du site.
Ils espèrent ainsi provoquer l’organisation d’une table ronde entre les ministères et les collectivités territoriales concernés, les représentants syndicaux du collectif des salariés porteurs du projet, et le groupe Unilever, liquidateur du site. Voilà pour les faits récents ou proches.
Au-delà, il y a toujours une petite équipe déterminée, appuyée par un collectif de salariés soudé. Et l’on assiste à l’émergence de quelques délégués qui connaissent maintenant absolument tous les rouages de leur entreprise, comme sans doute aucun ancien directeur ne les a connus. Et l’on sent que ce nouveau savoir partagé entre salariés, ce nouveau pouvoir, devient l’enjeu de la lutte engagée avec la direction devenue illégitime.
Pour donner une idée de la « violence » des armes utilisées, la direction a proposé 90 000 euros à chaque salarié qui accepte de renoncer à sa réintégration, en plus des indemnités légales. 76 salariés ont accepté. Plus de 100 ont refusé, pour participer à la solution alternative élaborée par leur collectif.