Sous le lion de Belfort, une banderole géante proclame : « Soutien aux salariés de général Electric ». Pas besoin de jumelles pour voir les divers sigles formant une union sacrée, qui va de la CGT à la municipalité LR en passant par les syndicat patronaux… La manifestation du 22 juin a néanmoins été une belle réussite.
Le cortège est parti vers 14h30, après les prises de parole de l’intersyndicale. Le maire LR de Belfort sentant l’hostilité dans la foule n’a pas osé parler. La manifestation a réuni près de 8000 personnes : un nombre de manifestants exceptionnel pour la ville.
Plusieurs centaines de Gilets jaunes étaient présentEs et ont reçu un accueil glacial de la part de la direction de la CGT, qui a refusé tout mélange entre GJ et syndicalistes. Des dirigeants moins gênés par la composition du carré de tête où des personnalités de droite, de LREM, de gauche, de la FI et du patronat local tenait une banderole de « soutien », les travailleurEs étant derrière !
Faire converger les luttes contres les licenciements
Au sein de la manif par contre, l’ambiance était bien plus fraternelle et la méfiance éventuelle visait davantage les élus locaux en quête de notoriété avant les élections municipales. Ce fut donc une très belle manif, et toute la région était là. De nombreuses personnalités politiques étaient présentes, dont Nathalie Artaud pour Lutte Ouvrière et Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise.
Philippe Poutou était dans le cortège du NPA, qui a animé la partie de manif ou il se trouvait, recueillant de nombreuses marques de sympathie tout au long de l’après-midi. Comme d’autres, Philippe a pris la parole en fin de manifestation, et comme eux, il a témoigné de son soutien aux salariéEs de GE. Dans son intervention, Philippe a appelé à dépasser la simple expression de solidarité et a prôné la convergence de toutes les luttes contre les fermetures d’usines et les suppression de postes, de Ford Blanquefort à GE à Belfort. TouTEs solidaires les unEs des autres, l’unité des travailleurEs à la base, de toutes les entreprises, publiques comme privées, pour que les salariéEs ne soient plus isoléEs, peut permettre d’imposer un rapport de forces global. Philippe a appelé les travailleursE à s’attaquer au droit de licenciement des capitalistes en appelant à une convergence de toute la population contre les licenciements et les fermetures. Cette intervention a été très applaudie.
Cette manifestation a été un grand moment d’émotion et de solidarité, même si la menace de licenciements de 1000 salariéEs est bien loin d’être écartée.
CorrespondantEs