Publié le Mercredi 28 juin 2017 à 10h05.

GM&S La Souterraine (23) : En Marche... vers les licenciements !

Une fois de plus, 200 travailleurs de GM&S, sous-traitant automobile à La Souterraine dans la Creuse, ont fait le déplacement à Poitiers le 23 juin, pour manifester leur colère...

En effet, ce jour-là, le tribunal de commerce de Poitiers devait statuer sur la poursuite ou pas de l’activité, cela pour la troisième fois depuis le début de l’année. Mais, comme d’habitude, seuls les salariés – qui multiplient actions et rencontres à tous les niveaux pour sauver leurs emplois et leur dignité – se retrouvent face à un gouvernement qui peut imposer une reprise pour tous, mais ne fait que brasser du vent et temporiser pour que le seul repreneur en lice, GMD, reprenne l’entreprise GM&S au rabais avec seulement 110 personnes. Rien de nouveau non plus côté constructeurs qui se moquent pas mal du sort des 277 salariés, qui, dans cette région fortement sinistrée, n’ont aucune chance de retrouver un boulot leur permettant de vivre. 

Pourtant, depuis 30 ans, la majorité de ces 277 salariés ont fabriqué les pièces, à moindre coût, pour ces constructeurs Renault et PSA, leur permettant de rémunérer leurs dirigeants et actionnaires à prix d’or. Et les travailleurs de GM&S savent bien que si leur boîte est en faillite, c’est parce qu’elle a été pillée par les repreneurs successifs qui se sont d’abord servis en profitant de l’opacité des comptes et du secret des affaires.

Exaspération et colère

Alors, oui, les travailleurs de GM&S ont eu mille fois raison de se battre depuis huit mois pour ne pas faire les frais de cette organisation capitaliste de la production et d’une « mafia » qui parasite ce système.

Le tribunal de commerce de Poitiers a finalement repoussé d’une semaine la décision. Mais ce sera soit pour prononcer la liquidation, soit la reprise par GMD avec seulement 110 personnes ou, aux dernières nouvelles, peut-être une extension à 180 salariés...

Pour les ouvriers de GMS, l’exaspération est à son comble, et comme le résume un militant CGT, « Y’en a qui sont très en colère et d’autres, très, très, très en colère ». Au moment où nous écrivons, les salariés de GM&S doivent se prononcer en assemblée générale sur les différents scénarios, mais quelle que soit l’option choisie, ils savent que la lutte est loin d’être terminée !

Correspondant