Le centre hospitalier de Novillars est l’hôpital psychiatrique de Besançon. Sans compter les médecins, plus de 700 agents y travaillent. Depuis près de cinq ans, l’Agence régionale de santé de Franche-Comté (ARS) ponctionne de 150 000 à 200 000 euros par an sur le budget déjà insuffisant de l’hôpital, pour obliger la direction à faire des économies...
Lorsqu’en octobre 2013, l’ARS a annoncé que le budget de l’hôpital, en « déficit », nécessitait un audit, les trois syndicats CGT, FO et SUD se sont réunis immédiatement en intersyndicale car tout le monde avait compris que la lutte allait s’engager.Le cabinet d’audit, qui s’est au passage mis 103 000 euros d’argent public dans les poches, a comme par hasard estimé que le personnel avait 8 jours de récupération du temps de travail en trop. Leur suppression était un préalable à tout projet de soins. Par ailleurs, 7 suppressions de postes sont envisagées, ainsi que la fermeture de 13 lits pour commencer... L’ARS a évidemment accepté les conclusions de cet audit.
La lutte est enclenchéeDes assemblées générales régulières sont organisées depuis le mois d’octobre. Elles ont démocratiquement décidé de toutes les actions : envahissement de différentes instances et réunions consacrées à ces projets néfastes, blocage des portes de l’hôpital durant deux heures, manifestation devant l’ARS et participation de non-syndiquéEs à la délégation, accueil mouvementé des membres du cabinet d’audit et des représentants de l’ARS… Et l’hôpital est couvert de banderoles, d’affiches et d’autocollants.Ce mouvement est organisé par l’intersyndicale et des non-syndiquéEs. La démocratie est fondamentale pour l’organisation de ce mouvement car, selon les sensibilités, des divergences existent : faut-il participer aux instances, aux groupes de travail sur les préconisations de l’audit ? Jusqu’à présent toutes ces discussions ont lieu publiquement, en AG. Si l’on compte les différentes personnes ayant participé à au moins une action, plus de la moitié du personnel de l’hôpital est mobilisé. La détermination s’accroît et les revendications restes intactes : pas un RTT, pas un poste et pas un lit en moins !
Correspondant