Publié le Lundi 8 février 2016 à 11h48.

Johnson Controls Laroque-d’Olmes (09) : Refuser les licenciements, éviter la ruine du pays d’Olmes

L’entreprise Johnson Controls, qui fabrique des tissus pour les grandes marques automobiles (particulièrement pour Volkswagen) comptait 600 salariéEs en 2009... et seulement 300 en 2015. Aujourd’hui la direction veut supprimer 55 emplois...

Pourtant, l’usine de Laroque-d’Olmes a dégagé 12 millions d’euros de bénéfices en 2014, sur 50 millions de chiffre d’affaire, donc 17 % de retour. Le groupe (un fonds de pension étatsunien qui a des usines en Tchéquie, en Pologne et en Roumanie ) a réalisé 4,8 milliards de dollars de bénéfices.

La raison des licenciements est donc la recherche de plus de profit pour les actionnaires.

Les profits ont augmenté mais la charge de travail aussi. Chaque ouvrierE tissait 21 000 m/an en 2004, 30 000 m/an aujourd’hui.

Les conditions de travail se sont donc détériorées. Les problèmes de santé, la fatigue et l’usure des salariéEs s’accroissent. Dans ces conditions, il est évident que quitter l’entreprise est une envie pour beaucoup.

Ne pas croire aux promesses

Si les 55 licenciements étaient entérinés, ce serait la fin de toute vie réelle dans le Pays d’Olmes. Johnson Controls est la dernière entreprise d’importance dans ce territoire d’Ariège. Cela représenterait, avec les emplois induits, 300 emplois en moins et la fermeture inéluctable et rapide de l’entreprise. Donc plus de chômage, moins de services publics, moins de commerce, et une accélération de la désertification.

Bien sûr, la plupart des éluEs, à majorité « socialiste », n’envisagent qu’un « bon plan social ». Et on entend déjà les beaux discours sur le tourisme, les futures entreprises « modernes »... On oublie le déficit de la station de ski, « l’écosite » jamais réalisé sinon avec une friche industrielle qui a coûté cher à la collectivité, les éphémères créations venues pour profiter des avantages fiscaux et sociaux du BER (Bassin d’emploi à redynamiser) et virant sans honte leur main- d’œuvre précaire...

Rien ne se gagnera sans l’intervention directe des premiers intéressés, les salariéEs de Johnson Controls. Le 4 février, un rassemblement-distribution de tracts est prévu près de l’usine en lien avec la solidarité aux Goodyear.

Correspondant