Publié le Mercredi 13 février 2013 à 17h10.

Les grandes manœuvres de PSA pour faire accepter son plan

PSA annonce une perte de 5 milliards d’euros pour l’année 2012. Cette perte est la conséquence directe de décisions politiques et comptables de la direction de l’entreprise. C’est tout à la fois la dépréciation de 4,7 milliards d’euros d’actifs, opération comptable dont la date a été précisément choisie à une semaine de la publication des résultats financiers, la sortie du périmètre du groupe PSA de la filiale de transport GEFCO vendu pour 75 % aux chemins de fer russes, et enfin les provisions retenues pour la fermeture de l’usine d’Aulnay.

La direction du groupe PSA cherche à faire passer auprès des salariés et de l’opinion publique le plan de 7000 suppressions d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay. Elle prépare le re-dimensionnement de l’entreprise en Europe en détruisant massivement des moyens de production, méthode capitaliste classique pour retrouver des niveaux de profit acceptables par les actionnaires. C’est l’objet précisément de la  dépréciation d’actifs. Elle cherche enfin à sauver la mise de la famille Peugeot qui organise depuis des années son désinvestissement de la branche automobile.

Evidemment les actionnaires ne sont pas lésés par cette annonce : le titre PSA Peugeot Citroën augmentait de 2,5 % mercredi matin, vers 10 heures, à la Bourse de Paris. Merci pour eux. Seuls les salariés, sont appelés à en subir les conséquences. Pour déjouer ces grandes manœuvres il n’y a pas d’autres solutions que d’oser s'en prendre à sa propriété privée et à la fortune amassée dans les divers holdings et autres paradis fiscaux du groupe.

Montreuil, le 13 février 2013