Un salarié, David Cordray, vient d’être licencié. Motif : avoir écrit une chanson ! Chronique de la volonté de toute-puissance patronale.Il était une fois Vidda (le nom d’artiste de David), un passionné de musique, représentant du personnel dans une entreprise, Atos à Lisieux. Au mois de juin 2012, il crée une chanson drôle sur la vie de l'entreprise, définie comme suit par l’auteur : « cette chanson n’est pas glorifiante pour la direction mais de nombreux collègues ainsi que leurs amis, leurs femmes, leurs maris ont visionné cette vidéo, l’ont appréciée et partagée. ». La vidéo de la chanson, diffusée via internet, rencontre un petit succès au sein d’Atos.Abus de pouvoir patronalLe 16 juillet 2012, David est convoqué à un entretien préalable, et décide donc de retirer la vidéo du site Youtube. Le lendemain, son directeur lui adresse pourtant via une lettre recommandé une mise en demeure pour retirer la vidéo, ce qu'il a fait la veille… Le 25 juillet, un avis est demandé au comité d'entreprise pour le licenciement, et celui-ci rejette à l’unanimité la proposition. Le 3 août, une demande de licenciement est envoyé à l’inspection du travail, et après convocation, l’inspection du travail refuse elle aussi le licenciement. Mais le PDG fait un recours hiérarchique le 29 octobre. Une nouvelle demande de licenciement est effectuée auprès de la Direction générale du travail qui, elle, accorde son feu vert.En France peut-on permettre ce genre d’abus ? Peut-on autoriser le patronat à nous museler ? La liberté d’expression est-elle en train de nous échapper ? En tout cas, toutes et tous, soutenons ce camarade qui n’a eu pour seul tort que de plaisanter et se défouler en écrivant une chanson.Guillaume Mathyshttp://www.resistancesdupaysdauge.org/vire-pour-une-chanson-humoristique-soutenez-david/