Publié le Jeudi 28 mars 2019 à 11h46.

Marseille : clap de fin mafieux pour les Moulins Maurel

Fin 2013, les 60 salariéEs des Moulins Maurel, dans le 12e arrondissement de Marseille, avaient appris la fermeture de leur usine. Après une longue lutte, des mois d’occupation, deux expulsions musclées par la police (des « socialistes » Hollande-Valls !), le géant de l’agroalimentaire NutriXo, après plusieurs refus obstinés de répondre aux candidats repreneurs, a fini par vendre le site des Moulins Maurel à un investisseur de l’immobilier commercial : la société Sportimmo, dont le dirigeant est – comme par hasard ! – l’époux de l’adjointe à la sécurité de… M. Gaudin (encore lui !)

Une fin de mandat catastrophique

Encore une fois, le « mariage » des intérêts financiers et des politiciens à leur service se révèle destructeur pour nos emplois, nos quartiers, notre environnement et nos vies.

Pour les 60 salariéEs qui s’étaient battus, avec le soutien de forces politiques dont le NPA (Philippe Poutou et Olivier Besancenot s’étaient rendus sur place), le coup est rude, même si plus beaucoup ne se faisaient d’illusions sur l’avenir de leur outil de travail.

Ne craignant pas le ridicule, l’adjoint à l’Économie du maire d’arrondissement ose même dire qu’il n’est pas au courant de la vente. Si c’est le cas, il ne lui reste plus qu’à démissionner, mais depuis quelques mois, dans les rangs de l’équipe Gaudin, même les plus gros mensonges et les plus grosses bavures ne poussent pas à la démission !

Du moindre au pire, rien ne nous sera épargné en cette fin de mandat : bétonnage de vestiges archéologiques pour ne pas gêner Vinci ; abattage de pins centenaires dans le prétendu sanctuaire du Parc national des calanques pour satisfaire les appétits d’une école de commerce ; construction d’un mur, digne de Berlin ou de Gaza, pour protéger un chantier de gentrification ; mépris et réquisition de cantinières en grève ; mort de résidentEs dans un habitat laissé à l’abandon ; braderie d’immenses locaux d’un hôpital public ; terrain vendu à prix d’ami à un hôpital privé quand l’APHM est en manque de moyens… M. Gaudin et ses sbires auront au moins la palme du mépris et des magouilles mafieuses !

Au moment où les mêmes veulent détruire l’usine Saint-Louis Sucre et l’hôpital Sainte-Marguerite, il est temps de se mobiliser pour balayer ce système capitaliste prédateur.

Jean-Marie