Depuis le 30 novembre, les salariés des Moulins Maurel (Marseille 11e) occupent leur usine officiellement fermée depuis le 1er décembre. Ils ont décidé de « mettre l’outil de travail sous protection »…
Passé devant le TGI le 21 novembre, le « plan social » doit être jugé le 19 décembre. Une annulation permettrait de prolonger la recherche d’un repreneur, entamée à l’initiative du CE, et surtout de regonfler le moral des salariés qui se trouvent souvent bien seuls.Diverses possibilités se sont manifestées, mais des pressions de toutes sortes et surtout un désintérêt évident du ministère du « Redressement productif » n’ont pas permis des avancées concrètes. Le représentant de Montebourg ne s’est décidé à les rencontrer que trois jours avant la fermeture !
Fin… et suite ?C’est pour se donner un maximum de chances de poursuivre l’activité, en bloquant les 3 000 tonnes de blé encore dans les silos, que les travailleurs du site ont décidé cette occupation. Pour cela, ils ont reçu l’aide de salariés de l’UL CGT, de Fralib, de militants du NPA ou du FdG, qui viennent en particulier renforcer les gardes de nuit. Car devant le peu d’empressement du mini-Montebourg (le commissaire au « redressement des profits ») à les aider, les salariés ont bien compris que seul le mouvement ouvrier était capable de manifester sa solidarité.Une rencontre avec un nouveau repreneur qui s’est manifesté récemment, la CGT Agro et le syndicat de l’usine, doit encore avoir lieu en préfecture ce jeudi 12 décembre, soit une semaine avant le délibéré du TGI. De ces échéances dépendra la suite du mouvement d’occupation.La solidarité de militants de tous horizons est donc précieuse, à l’image de la visite de notre camarade Olivier Besancenot qui, après Philippe Poutou en juin, est venu les soutenir fin octobre.
Jean-Marie Battini