Les salariés de MSL ont fait trois jours de grève début avril contre les 105 licenciements. Cela n’a pas suffi à défendre l’emploi mais cette lutte leur a rendu leur dignité. Et le combat contre le patron voyou n’est pas terminé ! Pendant que les salariés de MSL-Evreux recevaient leurs lettres de licenciement, le patron était en vacances au Maroc… Une table ronde pour l’emploi demandée par les syndicalistes CFDT a été refusée par le préfet. Le conseil régional, nouvellement élu, a décidé d’accorder 200 000 euros pour le plan de reprise du patron voyou, accompagnant ainsi le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) proposé mi-avril : 105 licenciements pour 80 emplois maintenus mais dans quelles conditions !Les salariés licenciés n’auront que 6 600 euros, plus une indemnité selon l’ancienneté. La cellule de reclassement ne leur donnera aucune perspective d’embauche dans un bassin d’emploi sinistré. Contrairement à ce qui était annoncé par la direction, de nombreux couples seront licenciés. Alors qu’avant le PSE, la direction organisait le chômage technique massif amputant les maigres salaires des employés, la direction a prévu 5 heures supplémentaires par semaine dès le mois de mai (les salariés passent de 35 à 40 heures), avec embauche d’intérimaires pour faire face aux commandes du donneur d’ordre Atlas. Les violations de la convention collective ont déjà été portées devant le conseil des prud’hommes. La situation s’est encore aggravée depuis : délit d’entrave au fonctionnement du comité d’entreprise, travail dissimulé constaté par l’inspection du travail et discrimination syndicale à l’encontre des syndicats majoritaires CFDT et CGT. Les salariés licenciés vont également attaquer le patron pour licenciement abusif.