Publié le Mardi 26 mai 2015 à 07h04.

Petit-Quevilly (76) : Schneider est fermé !

Il y a un peu plus d’une semaine, l’annonce est tombée : l’usine va être fermée (voir l’Anticapitaliste n°288).

Pudiquement la direction parle d’arrêt de la fabrication de transfo en France, ce qui la conduit en plus à fermer un site et une ligne de fabrication près de Metz. La production d’appareils pour EDF sera effectuée en Pologne. Avec cette délocalisation, au travers d’EDF, l’État permet à Schneider, grand groupe du CAC 40, d’augmenter ses profits et de supprimer des emplois en France…Les 85 licenciements envisagés vont s’ajouter à ceux, déjà nombreux, annoncés dans les entreprises de l’agglomération rouennaise. Dans la ville de Petit-Quevilly, l’émotion est forte : cette usine de 95 ans était bien connue, et nombre d’habitants y ont travaillé.

Le piège de la directionSur le site, après les pleurs de celles et ceux qui jusqu’au bout ont voulu croire la direction – tout allait bien –, la colère commence à monter et le travail a cessé. Des transfos ont été placés un peu partout dans la cour et certains réclament des actions fortes.C’est sans doute pour éviter cela que, aidé par la CGC, le directeur propose aux salariéEs de reprendre le travail jusqu’à la fin des négos contre une prime ! Beaucoup de collègues étant en congés, ce sont ces prochains jours que vont se décider les actions et la forme de la lutte. Gageons que les salariéEs ne tomberont pas dans le piège grossier de la carotte, une prime que de toute manière le patron récupérera sur les indemnités à venir.Avec les Alstom Transport qui partagent le même site et qui risquent d’être impactés par la disparition d’un locataire du terrain ; avec les Pap Chap qui se battent depuis 5 mois contre des licenciements ; ou avec Vallourec qui, en chômage technique chronique, craint aussi des pertes d’emplois, c’est à la centralisation des luttes qu’il faut travailler !

Correspondant