Publié le Vendredi 15 février 2013 à 14h38.

Petroplus : la torture par l’espoir

Les salariéEs de Petroplus dans l’agglomération de Rouen ont vécu ces derniers jours un nouvel épisode de ce qu’on pourrait appeler la torture par l’espoir.Mardi 5 février au matin, on commence à parler de plan social. Mardi midi Bachelay, le député PS, fait miroiter un repreneur avec l’aide du gouvernement. Mardi soir, cinq dossiers de reprise sont annoncés. Le lendemain, aucun des dossiers n’est recevable par les administrateurs… Et depuis, un nouveau sursis a été donné jusqu’au 16 avril mais la procédure préalable à un plan social se met en marche.Ces informations qui vont et viennent, qui changent plusieurs fois par jour, ont des conséquences graves sur le moral et la santé des salariéEs. Depuis des mois, ils et elles sont suspenduEs, pieds et poings liés, au bon vouloir des repreneurs éventuels, à la communication du gouvernement et aux gesticulations des élus qui sèment le doute, puis l’espoir, puis la peur…Il faut que ça cesse !Une seule solution, la réquisitionC’est au gouvernement de prendre ses responsabilités, de réquisitionner la raffinerie, de contraindre Shell à assumer ses responsabilités pour le maintien de tous les emplois sous la menace de la saisie de ses biens et de ses avoirs en France, du remboursement de toutes les aides publiques.À quelques centaines de mètres de la raffinerie se trouve l’usine GPN (ex-AZF). Ce même mercredi 6 février, Total annonçait la vente de sa filière engrais, GPN, à Borealis, un fonds d’investissement basé en Autriche détenu par l’International Petroleum Investment Company (IPIC) d’Abu Dhabi qui avoue lui même son  objectif de « maximiser la création de valeurs pour les actionnaires ». Le groupe Total pour GPN, comme Shell pour la raffinerie, ne veulent pas assumer des fermetures, mauvaises pour leur image, et font faire le sale boulot par d’autres. Il y a tout a craindre de cette vente, pour les salariéEs, les sous-traitants, les riverains et l’environnement. Une assemblée générale était appelée mardi 12 février. Pour éviter que l’histoire de Petroplus ne se répète chez GPN, il faut, ensemble, réagir, se mobiliser et refuser cette vente.CorrespondantEs Rouen