Publié le Samedi 26 décembre 2015 à 12h33.

Port de Gennevilliers (92) : Fin de grève à Geodis

Démarrée le 18 novembre, la grève de 59 salariéEs agents de quai de la plateforme Geodis à Gennevilliers a pris fin le mercredi 16 décembre.

Le protocole de fin de conflit a entériné : une enveloppe de 80 000 euros pour des augmentations et primes individuelles avec « une attention particulière » pour les bas salaires et les salariéEs n’ayant jamais eu d’augmentation individuelle ; l’embauche d’au moins 5 intérimaires avant la fin mars 2016 ; la réfection des douches et vestiaires et le changement des fontaines à eau ; une expertise de la pénibilité sur la plateforme ; aucune sanction disciplinaire pour fait de grève.

Ce dernier point a pesé lourd lors du vote sur la reprise. La direction avait pris 5 otages en engageant des procédures de licenciement pour « faute lourde » en raison du blocage des portes.Les grévistes ont préféré reprendre le travail en restant loin de leurs revendications, mais en gardant la force et la cohésion acquises pendant ces jours de lutte en empêchant ces licenciements.

« Toujours prêts à aller sur les barricades »

À première vue, les résultats comptables sont plutôt maigres pour une grève d’un mois qui a paralysé pendant 12 jours la plateforme la plus rentable du groupe Geodis Calberson et qui a, après l’intervention des flics, réduit l’activité à 15 % de la production habituelle. Geodis a préféré perdre beaucoup d’argent plutôt que de satisfaire les revendications, voulant avant tout casser ce groupe rebelle fortement syndiqué à la CGT. Mais Geodis a échoué sur un point important et a dû renoncer à licencier des salariéEs qui ont osé braver l’ordre patronal.

A l’inverse, les salariéEs ont pris conscience de leur force. La solidarité de salariéEs et de structures CGT a été au rendez-vous, avec collectes et dons de solidarité. La grève est cependant restée isolée dans la ville et n’a pu s’étendre à d’autres plateformes Geodis. Un isolement qui a été le principal atout de la direction. Mais ces gens auraient tort de se réjouir :  comme dit le communiqué de la section CGT « Les salariés CGT seront toujours prêts à aller sur les barricades pour défendre leur droit à la dignité et à un salaire décent. »

Correspondant