Publié le Vendredi 18 février 2011 à 12h55.

Première victoire pour les « Fralib » !

La multinationale Unilever qui voulait fermer l’usine de thé de Gémenos est condamnée par le TGI de Marseille. Le PSE est annulé et les licenciements sont interdits.Vendredi 4 février, le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a rendu sa décision. Il condamne Fralib pour irrégularité manifeste dans la mise en œuvre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Constatant que Fralib n’a pas communiqué au comité d’entreprise les données utiles pour apprécier la rentabilité de l’activité ainsi que les indications qui auraient permis de connaître les moyens dont dispose Fralib pour mener à bien son plan, le TGI interdit à Fralib d’appliquer les mesures envisagées dans le PSE et de procéder au licenciement des salariés. Il condamne aussi Fralib à payer 5 000 euros au CE. Cette décision du TGI de Marseille confirme qu’Unilever a mené la procédure d’information et de consultation sans respecter les obligations légales du code du travail, mais aussi que les arguments économiques avancés pour fermer l’usine ne sont pas recevables. Il y a quelques jours, Paul Polman, le PDG d’Unilever, annonçait des résultats mirobolants pour 2010 : 4,1 % de croissance des ventes, une hausse de 20 points de la marge d’exploitation et un chiffre d’affaires en progression de 11,1 %, soit 44,3 milliards d’euros. La direction de Fralib ne fera pas appel, mais a fait comprendre qu’elle recommencerait la procédure de fermeture de l’usine. Les salariés et leurs organisations syndicales, CGT et CFE/CGC, restent donc mobilisés et déterminés. Ils relancent leur appel au boycott des produits Lipton et les consultations autour du projet alternatif de reprise de l’entreprise. Pour Gérard Cazorla, le secrétaire CGT du CE, « Unilever doit maintenant, soit retirer son projet de fermeture de l’usine et relancer l’activité, soit accepter de financer l’ensemble des exigences du projet alternatif présenté le 3 janvier ». Frédéric Plicque