Les PSA le disent régulièrement. Ils n’ont pas fini de faire parler d’eux !Jeudi 11 avril, ils étaient devant le tribunal de grande instance de Paris où les avocats de la CGT PSA et de SUD venaient faire constater l’insuffisance du volet social de la restructuration. L’action coup de poing, c’était le samedi matin qui suivait, le 12 avril, au conseil national du Parti socialiste. À une soixantaine, les grévistes ont réussi à transformer par surprise la réunion en une tribune pour leurs revendications. Rappelant leur lutte inégale face à un patron qui non seulement se croit tout-puissant mais qui en plus reçoit le soutien du gouvernement, les porte-paroles des grévistes ont exigé la nomination d’un vrai médiateur qui imposerait une réelle discussion à Varin afin de réintégrer les quatre grévistes licenciés. Harlem Désir a eu beau dire que le ministère du Travail suivait le dossier PSA avec beaucoup d’attention, les grévistes lui ont rappelé que c’était surtout celui de Valls, le ministre de l’Intérieur, qu’ils avaient l’impression d’avoir sur le dos. Quoi qu’il en soit, l’accueil réservé aux PSA par les délégués du PS était étonnamment plutôt chaleureux. Et c’est satisfaits qu’ils ont commencé cette nouvelle semaine de grève.
(im)productifÀ l’usine, la production qui avoisine les 250 véhicules par jour en temps normal n’arrive toujours pas à dépasser la dizaine. Car même si on compte environ 200 grévistes, c’est une très grande majorité de l’usine qui soutient la grève. Depuis une semaine, il n’y a qu’une seule équipe qui travaille le matin, une semaine sur deux, la deuxième étant payée en partie par l’État...Mais PSA a du retard dans les commandes de C3. La direction est donc en train d’élaborer un « accord de compétitivité » pour son usine de Poissy où la C3 est également produite : il s’agirait d’accélérer les cadences afin de produire 10 véhicules de plus par jour jusqu’en juillet, avec les conséquences qu’on imagine sur les conditions de travail.PSA licencie d’un côté, et en premier lieu les grévistes, et de l’autre, le patron veut imposer des cadences d’enfer ! Partage du travail entre touTEs : le mot d’ordre est bel et bien à l’ordre du jour.
CorrespondantEs