Publié le Mercredi 9 septembre 2009 à 21h51.

Salariés sacrifiés à Douarnenez

Douarnenez (Finistère), la « ville rouge », première mairie communiste de France et haut lieu de luttes des sardinières dans les années 1920…

En 2009, Douarnenez a perdu ses sardinières et les fermetures d'entreprises se succèdent : Matra, Nortel, Solectron, EADS, Asteel et des dizaines d'autres liquidations judiciaires...

Le 4 septembre, le tribunal de commerce de Quimper a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise Asteel (électronique) mettant sur le carreau la totalité des 134 salariés qui avaient fait une longue grève contre le plan social. Un désastre pour la ville, les licenciés et leurs familles qui ne percevront que de maigres indemnités.

Le sénateur-maire UMP s’est contenté de proposer des aides du centre communal, comme des paniers-repas… Les élus UMP se sont permis de rendre les grévistes responsables de la fermeture.

Les salariés d'Asteel sont restés isolés dans leur lutte, s'affrontant à un groupe américain, Asteelflash, qui fait des bénéfices substantiels et à qui la communauté de communes du pays de Douarnenez, propriétaire du site, a offert deux ans de loyers gratuits. On empoche puis on jette les ouvrières et les ouvriers...

Avec toute la population, la réquisition de l'usine sous contrôle des travailleurs doit s'imposer.