Le mardi 2 mai, environ 450 salariéEs à l’appel de la CGT ont participé à un mouvement de grève chez Servair Roissy.
Servair, c’est la société chargée de préparer les plateaux repas à bord des avions. Auparavant filiale d’Air France, elle a été vendue cet automne au groupe suisse Gate Gourmet, leader mondial et lui-même propriété depuis avril 2016 du groupe chinois HNA.
Ce groupe, construit à partir de la première compagnie privée chinoise Hunan Airlines, est un conglomérat en pleine expansion, qui multiplie les acquisitions (25 % des hôtels Hilton, 10 % de la Deutsche Bank, Pierre et vacances/Center Park, un très gros loueur d’avions...). En un an, près de 40 milliards d’acquisition, pour un groupe dont le chiffre d’affaires était de 30 milliards en 2015. Un groupe dont les comptes sont très opaques, entre spéculation financière et soupçons de cavalerie financière, les achats finançant les suivants...
Pas de trêve sociale !
La vente de 50 % de Servair pour 240 millions d’euros avait de quoi inquiéter les salariéEs, mais n’avait pas soulevé de mouvement social. Ce réveil des salariéEs de la Servair, motivé par une demande de conserver l’accès au droit à quatre billets d’avion pas chers – très important pour les salariéEs d’origine antillaise ou africaine – est de bon augure, en particulier en plein entre-deux-tours qui voit les conflits sociaux en augmentation.
De son côté, Air France voit l’ensemble des syndicats opposé à la création de la nouvelle compagnie filiale « Boost », nouveau faux nez d’une low-costisation des emplois, à commencer par ceux des hôtesses et stewards (niveau d’embauche 1 200 euros...).
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