Lors d’une séance d’essais du dernier tronçon de la LGV Est le samedi 14 novembre, à hauteur de Eckwersheim, un TGV a déraillé. Masqué par les attentats de Paris, le bilan de l’accident est lourd : 11 morts et 37 blessés et un nombre de personnes à bord encore inconnu.
En principe, les rames d’essai ne peuvent accueillir que des personnes autorisées, telles que les conducteurs, des experts, des ingénieurs ou des agents du matériel.
Pour l’heure les causes de l’accident sont inconnus. Une enquête pour homicides et blessures involontaires a été ouverte par la parquet de Strasbourg. Les premiers éléments de l’enquête indiqueraient que la motrice du TGV aurait déraillé, entraînant un choc avec le pont qui aurait déstabilisé l’ensemble du train qui aurait ainsi fini sa course dans le fossé, l’arrière de la rame dans un canal.
« Prendre en compte les différentes alertes »
Malgré le peu d’information qui ont pour le moment filtrés, les déclarations de Guillaume Pepy laissent pantois : « Cet accident n’aurait pas pu survenir lors d’une circulation commerciale grâce aux automatismes de sécurité. Ces systèmes de sécurité automatiques ne sont pas tous actifs lors des phases d’essai ». Il y avait pourtant une cinquantaine de personne à l’intérieur, essentiellement des cheminots…
Le syndicat SUD Rail « demande à la SNCF d’associer immédiatement à l’enquête l’ensemble des CHSCT (comités d’hygiène, sécurité et conditions de travail) du périmètre et des métiers concernés afin d’élucider les causes de cet accident. Tout doit être mis en œuvre pour ne plus revivre cela. (…) La SNCF se doit de prendre en compte les différentes alertes ou remontées des cheminots concernant les derniers dysfonctionnements, tant sur l’infrastructure que sur le matériel roulant ».
À suivre.
Correspondant