Publié le Jeudi 2 février 2017 à 10h04.

SNCF : MobiliséEs ce 2 février

Ce jeudi 2 février, les cheminotEs seront en grève à l’appel de la CGT et de SUD mais sans unité syndicale.

Cette grève vise aussi bien les revendications salariales que l’exigence des embauches au statut, mais également le refus de la mise en place du forfait jours.

Un premier test pour la fédération cheminote CGT qui vient de fêter ses 100 ans et de tenir son congrès, avec l’élection d’une nouvelle direction et un nouveau secrétaire fédéral.

Des attaques à répétition

En décembre, faute d’accord avec les organisations syndicales, la direction a décidé de mettre en place pour les cadres un décompte de la durée du travail en jours et non plus en heures qui s’appuie sur la convention collective de branche. À la SNCF, 30 000 salariéEs cadres sont concernés. Si le consentement individuel des salariéEs reste requis, la CGT Cheminots qualifie ce changement de « passage en force ».

La SNCF prévoit également 2 000 suppressions de postes cette année, alors qu’il en a déjà été supprimés plus de 3 000 en 2016. Sur dix ans, ce sont donc 25 000 emplois de cheminotEs qui ont été supprimés pendant que la direction développe la précarité par le biais de CDD, de contrats intérims et développe la sous-traitance.

Mise en danger et répression

Depuis la rentrée de septembre dernier, la direction a poursuivi ses attaques, chantier par chantier, qui remettent en cause le service public, et cela à tous les niveaux de l’entreprise : casse des métiers, fermetures de lignes, de guichets, suppression de trains un peu partout, sans oublier la mise en service d’autocars et surtout la mise en route de la nouvelle réglementation du travail qui a déjà permis à l’entreprise de supprimer des postes.

La période est encore marquée par des accidents mortels comme à Nancy, en gare d’Austerlitz ou encore dernièrement sur le triage d’Achères. La dégradation des conditions de travail et du service public rendu aux usagerEs trouve également son origine dans l’externalisation de certaines tâches, et l’utilisation massive de la sous-traitance.

Mais plutôt que de répondre aux revendications, la direction revancharde amplifie la répression à l’encontre notamment des grévistes du printemps dernier, au moment de la lutte contre la suppression de la réglementation du travail « RH 0077 ».

Des victoires locales à la lutte nationale

Ces derniers mois, les cheminotEs ne sont pas restés spectatrices ou ­spectateurs. Il y a eu beaucoup de luttes à l’échelle locale ou régionale : pour des embauches, pour s’opposer à la suppression des contrôleurEs, à la fermeture des ateliers de Périgueux ou de Béziers ou encore au fichage d’agents, comme en gare de Saint-­Lazare. Et souvent avec un certain succès, car les cheminotEs peuvent remporter des victoires sur ces batailles locales.

Mais une fois de plus, pour éviter l’isolement et gagner, les cheminotEs doivent s’organiser pour faire converger les luttes locales afin de mener une bataille toutes et tous ensemble.

Correspondant