Publié le Samedi 17 juin 2017 à 07h15.

SNCF : Stopper la répression anti-syndicale

Un important rassemblement s’est tenu mardi 6 juin devant le campus de SNCF Réseau, où Nathalie Pradelle, militante et membre du CHSCT pour SUD-Rail, passait en commission disciplinaire.

Menacée de radiation, c’est-à-dire de licenciement, on lui reproche de l’avoir surpris la main sur la souris de l’ordinateur de sa chef (avec qui elle travaille dans le même bureau). En réalité, c’est l’engagement syndical de Nathalie, au côté des cheminots pour contrer les politiques de casse du service public, qui dérange la direction de la SNCF.

À l’appel de SUD-Rail, la CGT Cheminots, Force ouvrière et du comité de soutien à Nathalie, un important rassemblement s’est donc tenu. Des représentants des trois organisations syndicales y ont pris la parole, ainsi que des organisations politiques et Éric Beynel pour Solidaires. Ensuite, des collègues de Nathalie, des membres du comité de soutien, ont pu raconter à quel point le dossier à charge contre Nathalie est totalement vide. Enfin, Nathalie a adressé quelques mots aux présents pour les remercier du soutien et surtout pour dire qu’il faut continuer à se battre.

Ne pas laisser faire !

Les organisations syndicales ont récemment dénoncé le fait qu’il existe une situation d’alarme sociale à la SNCF. La question de la répression, de la souffrance au travail, qui va parfois jusqu’à briser des vies. On l’a vu avec le suicide d’Édouard Postal, cheminot et militant SUD-Rail qui s’est jeté sous un train à Saint-Lazare deux jours avant sa mutation disciplinaire.

Il est temps de commencer à regrouper les différents cas de répression, et ne laisser aucun collègue isolé. Et la seule manière d’envoyer un message clair et fort à la direction, c’est bien à travers la grève et la mobilisation. Il devient urgent que l’ensemble des organisations syndicales qui contestent la politique mise en place par la direction se mettent d’accord sur un plan d’action.

Correspondant