Publié le Lundi 8 septembre 2014 à 08h00.

SNCF : une direction revancharde !

Alors que Valls organise la purge du PS, la direction de la SNCF ouvre la chasse aux syndicalistes...

Durant les mois qui ont précédé le conflit de juin, ainsi que tous les jours de la grève, la direction a communiqué à outrance, essayant d’isoler les militantEs syndicaux en les coupant de leurs collègues. Cette stratégie a échoué mais illustre l’état d’esprit qui anime aujourd’hui les dirigeants de l’entreprise : ils veulent en finir avec le syndicalisme de lutte et écraser un des derniers noyaux de résistance. En Midi-Pyrénées, ce sont 19 cheminots qui sont visés par des procédures disciplinaires internes et par des dépôts de plaintes en justice. Il leur est reproché d’avoir porté atteinte à la liberté de travailler, d’avoir mis en danger la vie d’autrui et d’avoir commis des dégradations sur des portails. Les faits sont graves et les sanctions encourues peuvent aller jusqu’au licenciement.

C’est qui les casseurs ?Nous assistons à la mise en place d’une justice d’exception à l’intérieur de l’entreprise. Lors de leurs entretiens avec les cadres, aucun des 19 agents ne s’est vu signifier ce qui lui est directement reproché. Les accusations ne reposent sur aucune preuve. L’arbitraire de ces procédures est pleinement assumé par le responsable régional des ressources humaines qui a déclaré face aux représentants syndicaux : « ça ne me gène pas que des agents payent pour rien, je préfère ça plutôt que de ne rien faire »... Pour lui, le simple fait d’avoir été présent sur le piquet de grève et reconnu par lui même ou bien un cadre, justifie les sanctions. Alors que « formellement reconnus », 4 des 19 agents ont déjà pu prouver qu’ils n’étaient pas sur les lieux. Bien entendu, 18 agents de cette liste sont syndicalistes : 14 à SUD-Rail et 4 à la CGT. Voilà leur seul tort ! Par la calomnie, le mensonge et le harcèlement, les dirigeants veulent intimider et briser les équipes syndicales, afin que les cheminotEs baissent la tête et acceptent sans broncher la nouvelle convention collective. C’est sans compter sur la solidarité : depuis le début des procédures des rassemblements sont organisés pour accompagner les collègues, un préavis de grève unitaire SUD-CGT-UNSA est déposé, et une souscription pour faire face aux frais de justices va être lancée. Les vrais casseurs, ce sont Pepy et ses sbires : la récente mise en examen de la SNCF pour homicides dans l’accident de Brétigny-sur-Orge est là pour nous le rappeler.

CorrespondantEs