Publié le Vendredi 12 juin 2020 à 11h05.

Solidarité avec les grévistes de Neuhauser !

En plein confinement, les salaries de la boulangerie industrielle Neuhauser, considérés comme travailleurs essentiels, ont pris des risques pour maintenir l’activité et ont dû se battre pour que des mesures de sécurité minimales soient respectées. Aujourd’hui, ils réclament une reconnaissance de la part de l’entreprise, ils se battent pour leur dignité !Malgré les risques induits par le Covid-19, ces salariés ont continué à faire tourner leurs lignes de production. Aujourd’hui, ils demandent simplement de la reconnaissance, une gratification financière et une augmentation de salaire pour faire face à une situation déjà bien compliqué d’un point de vue économique. Pendant le confinement, leur direction a cherché à assurer ses profits au détriment de la sécurité de ses employés, qui pour rappel ont dû faire valoir massivement leur droit de retrait pour obtenir un semblant de considération.Le confinement passé et les chambres froides pleines, la direction a décidé de renvoyer l’ascenseur a ses salariés… directement à l’étage chômage partiel. Un dispositif qui vient alourdir encore un peu plus la facture pour des travailleurs et des travailleuses dont le pouvoir d’achat avait déjà été mis à mal. Une facture d’autant plus salée que la direction a refusé catégoriquement depuis le début de faire preuve de la moindre reconnaissance pécuniaire :La prime « Covid » ? Pas une priorité pour la direction dans ce contexte. Le maintien des salaires pendant la période de chômage partiel ? Impossible pour l’entreprise. Le respect des versements à date des primes d’intéressement annuelle ? Cela ne rentre pas dans le budget.En bref, une indifférence totale vis-à-vis des salariés qui ont continuer de travailler malgré la circulation du virus pour assurer une activité essentielle. Cette indifférence a généré une énorme colère chez les salariés, surtout lorsqu’on sait que les profits engrangés par le groupe SOUFFLET sont toujours mirobolants.La cocotte-minute n’a pas tardé à exploser : les salaries de 3 sites de l’entreprise Neuhauser, à Reims, à Maubeuge et en Moselle, ont décidé d’agir conjointement par la grève, et de mettre la direction face à ses propres responsabilités. La grève est bien la seule manière pour les travailleurs et les travailleuses de se faire entendre par une direction qui se contente de pointer aux abonnés absents. Si la direction semble dire « La division Neuhauser du groupe SOUFFLET a besoin de priorisation dans la gestion de ses finances », les salariés, quant à eux, rappellent par leur mouvement ce que la direction semble avoir oublié : « NEUHAUSER, c’est nous ! ». Une caisse de soutien est disponible pour aider les grevistes à tenir.https://www.leetchi.com/c/soutiens-au-neuhauser-en-greve#.Xt9MhRCOYsY.facebook