Le 9 novembre 2012, la direction du journal Sud Ouest annonçait, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, un plan de 180 suppressions d’emplois. Il s’agirait pour la direction du journal de s’adapter à un environnement économique difficile et de poursuivre son développement numérique.Traduction pour le Gers : fermeture de l’agence d’Auch… inaugurée pourtant en grande pompe il y tout juste un an par tout le gratin gersois.Pour le Gers, cette fermeture annoncée est une très mauvaise nouvelle à plusieurs titres. Pour les salariéEs concernéEs, bien sûr, que l’on sacrifie pour faire monter le taux de rentabilité. Pour une pluralité déjà mise à mal, car c’est la fin programmée de Sud Ouest dans le département. Le quotidien ne maintiendrait qu’un journaliste dans le département. Basé à Condom, celui-ci ne couvrirait que l’ouest du Gers, qui deviendrait ainsi une annexe des Landes.En quoi la fermeture de l’agence d’Auch pourrait-elle aider au développement numérique de Sud Ouest ? L’édition d’un journal, qu’elle soit sur papier ou numérique, a besoin d’un contenu de qualité que seuls des journalistes peuvent fournir. Sans journaliste, il ne peut pas y avoir de version numérique de Sud Ouest pour le Gers.En réalité, la direction de Sud Ouest, ne veut pas maintenir sa présence dans des départements où elle n’est pas dominante. Le Gers va donc être abandonné à son concurrent la Dépêche du Midi. Les patrons de presse, Olivier Gerolami et Jean-Marie Baylet, en bons capitalistes se partagent le territoire en monopoles médiatiques.
Correspondant
Pétition de soutien aux salariéEs : http://www.change.org/SudOuestAuch