Publié le Samedi 1 mai 2010 à 10h57.

Surcouf, la grève à un tournant.

 Les cinq magasins de l’enseigne sont touchés par un « plan social ». Le repreneur Mulliez (3e fortune de France et 9e fortune mondiale avec 25 milliards d’euros, Auchan c’est à lui), a décidé, tout seul, de disposer des travailleurs comme on ne dispose même pas de son chien : 179 licenciements, remise en cause des rémunérations et dilapidation du savoir-faire des employéEs : on ne vendra plus que des produits à haute marge, quelle que soit leur qualité. L’objectif de la direction est de transformer les emplois actuels en CDD, la précarité profite au grand capital. De l’aveu même des vendeurs, il ne faudra plus aller chez Surcouf !  Après avoir racheté pour 1 euro symbolique les magasins à la bande à PPR (Pinault Printemps Redoute), Hugues, de son prénom, sort 50 millions d’euros dont 20 millions pour…PPR ! 8 pour un nouveau siège social et autres babioles, mais il n’y a que des clopinettes ou la porte pour les travailleurs, voir les clopinettes ET la porte. Seulement voilà, le mépris patronal s’est heurté à la réponse adéquate : grève illimitée avec occupation, piquet, animation, discussions avec les clients et la population. Ce n’était pas prévu au programme, mais il fallait s’y attendre : proposer 2 500 euros et une perte nette de salaire de l’ordre de 30 à 40 % pour ceux qui restent, c’était au mieux une insulte. Les vendeurs et techniciens sont unis dans la grève, l’unité est totale quels que soient les syndicats et les magasins. Après trois semaines de grève, le patronat, hier sourd, envisage maintenant de se mettre à table. Gageons que la dureté et la durée du mouvement ainsi que l’occupation des lieux y sont pour l’essentiel.Le NPA est très bien reçu, alors passez-y, aidez-les. Solidarité totale avec les Surcouf ! Les Surcouf doivent gagner !