Publié le Lundi 9 juillet 2012 à 15h10.

Thales Services toujours sur la brèche !

Luc Vigneron (PDG de Thales) et Vincent Rouaix (PDG de GFI) mettent les salariés de Thales Services en danger de mort selon l’Intersyndicale CFDT-CGT-CGC. 

Le CHSCT de Thales Services a déclenché le 18 juin une procédure d’alerte pour danger grave et imminent et a demandé aux salariés d’exercer collectivement leur droit de retrait. En effet, les salariés de cette entreprise (Toulouse, Vélizy et Valence principalement) sont soumis depuis dix mois à un projet de cession de leur activité BUsiness Solutions (BUS) à la société de prestations de services GFI, et sont en train de craquer les uns après les autres. Les médecins du travail qui voient arriver des salariés dans un état psychologique dégradé se sont dit très inquiets de cette situation et estiment que le risque qu’un salarié en souffrance commette un acte irréparable est loin d’être nul.

Pourquoi et comment un projet de cession d’activité peut-il avoir de telles conséquences au sein d’un groupe dont l’État est l’actionnaire principal ? 

Depuis l’annonce du projet de cession, les directions de Thales et de GFI n’ont jamais été en mesure de justifier économiquement cette cession, de garantir la pérennité de l’emploi chez le repreneur, et de rassurer les salariés quant à la régression sociale qu’ils vont subir en passant du Groupe Thales à la Société de Services GFI. Loin de prendre en compte la gravité de la situation, la direction de Thales a multiplié les actes hostiles envers les salariés : intimidations vis-à-vis des salariés et des sous-traitants, multiplication des assignations en justice dirigées contre les salariés et leurs instances représentatives, communications agressives visant à faire croire que le projet se fera coûte que coûte... C’est pourquoi les organisations syndicales de Thales Services et les salariés qualifient ce projet de cession de plan de licenciement « low-cost ».

Dans un contexte économique très difficile, cette incertitude sur l’avenir est plus que jamais insupportable pour les salariés. L’intersyndicale, qui n’a jamais baissé les bras ni cessé de lutter, demande l’arrêt pur et simple de cette cession injuste et inutile, et rappelle à l’État ses devoirs d’actionnaire principal (minorité de blocage).En effet, la recherche du profit à court terme du principal actionnaire privé (Dassault) ne doit pas supplanter l’intérêt économique à moyen et long terme de l’entreprise, et l’intérêt général tout court qui passe par la sauvegarde de vrais emplois !