Le 23 novembre prochain, un événement intitulé « La Marche Verte » est prévu à La Bellevilloise, à Paris. Sous couvert d’une “journée culturelle et conviviale”, cette initiative célèbre en réalité un épisode d’invasion et d’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, un acte contraire au droit international et à la dignité du peuple sahraoui.
La Marche Verte : un acte colonial, non une fête nationale
Le 6 novembre 1975, la “Marche Verte” fut organisée par le régime marocain pour occuper le territoire du Sahara occidental, alors sous colonisation espagnole.
Pourtant, quelques semaines plus tôt, le 16 octobre 1975, la Cour internationale de justice avait rendu un avis clair : aucun lien de souveraineté n’existait entre le Maroc et le Sahara occidental, et le peuple sahraoui devait exercer son droit à l’autodétermination.
Malgré cette décision, des centaines de milliers de civils marocains furent mobilisés, accompagnés par l’armée, pour imposer par la force une réalité coloniale. Cette opération a entraîné la déportation de dizaines de milliers de Sahraouis, et de graves violations des droits humains : bombardements au napalm et au phosphore blanc contre des civils, disparitions forcées, exécutions sommaires, et répression systématique des militants sahraouis. Des faits documentés par Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres organisations.
Un événement contraire aux principes du droit international
La résolution 380 du Conseil de sécurité de l’ONU (6 novembre 1975) demandait déjà au Maroc de retirer immédiatement les participants à la Marche Verte.
Depuis, le Sahara occidental est reconnu par les Nations unies comme un territoire non autonome, et réside la dernière colonie d’Afrique.
Dès lors, célébrer la “Marche Verte”, c’est banaliser un colonialisme toujours en cours et insulter le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination.
Nous appelons à l’annulation immédiate de cet événement
Nous, signataires de cette tribune, demandons :
1. L’annulation immédiate de la tenue de l’événement “La Marche Verte” à La Bellevilloise ;
2. Que les institutions culturelles françaises refusent d’offrir une tribune à toute forme de propagande coloniale.
Nous invitons toutes les personnes attachées à la paix, à la justice et à la décolonisation à signer cette pétition pour exiger la fin de la banalisation de l’occupation du Sahara occidental et pour soutenir le droit légitime du peuple sahraoui à la liberté.
Pour approfondir, vous pouvez consulter les documents suivants :
- Avis consultatif de la Cour internationale de Justice (1975)
- Résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies
- Autre ressource utile
Premiers signataires :
- Le collectif des associations de la communauté sahraouie en France et en Europe du Nord (CACS),
- Communes Brochures,
- Decolonial film festival,
- les Digitales,
- Front uni d'immigration et des quartiers populaires (FUIQP),
- Génération panasiatique,
- la Jeunesse sahraouie de France,
- les Jeunesses communistes,
- la Ligue des femmes sahraouies,
- la Ligue de la jeunesse révolutionnaire (LJR),
- Jeunesses Révolutionnaires (JR),
- Nouveau parti anticapitaliste (NPA-A),
- Peau noire ligne rouge (PNLR),
- Samidoun,
- Tsedek!,
- Vietnam Dioxine